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Nous nous engageons à créer et maintenir une symbiose entre faune et flore. Cela commence par une agriculture biologique certifiée Bio, qui bannit pesticides et tout agent qui pourrait nuire à la biodiversité.
Cela passe aussi par des cultures en quantité raisonnée. Cultiver, uniquement pour répondre à l’autosuffisance alimentaire, pour nos animaux et pour les semis de l’année suivante. Une rotation des plantations permet d’améliorer la structure des sols et de favoriser le développement d’une activité biologique et microbienne. Afin de préserver les sols, nous limitons également l’usage d’outil destructeur (charrue) et favorisons des processus respectueux de l’environnement comme les semis sous couvert végétal.
Nous optimisons notre écosystème grâce à la diversification et la complémentarité des productions et des élevages. Les vaches pâturent les prairies et fertilisent le sol. Les abeilles pollinisent les prairies, les cultures et le verger. Les cochons se nourrissent des co-produits laitiers.
Enfin, nos plantations protègent les animaux et les cultures contre les aléas climatiques et favorisent la vie sauvage. Les terres sont référencées « Refuges du Groupe Ornithologique Normand », qui observe et relève l’évolution de la faune.
En 1962, le développement de la mécanisation et le besoin de regrouper les terres auprès des fermes entraina l’abattage massif des haies et des arbres. Bien que le remembrement fût nécessaire pour faciliter le travail et optimiser les productions, les paysans se sont séparés d’un allié bien précieux pour protéger contre l’érosion des sols, contre l’assèchement des cultures et la protection des animaux.
Depuis 2016, nous nous engageons dans une démarche d’agroforesterie et replaçons l’arbre au cœur de notre bocage, comme un allié majeur !
Nous veillons au bien-être et à la bonne santé de nos animaux. Pour cela, nous essayons de reproduire au maximum leurs conditions de vie naturelles et donc optimales. Ainsi, ils sont quasiment toute l’année en extérieur, en pleine herbe.
Les vaches pâturent toute l’année et ne sont en bâtiment que 1 à 2 mois dans l’année selon les conditions météorologiques. Elles découvrent de nouvelles parcelles tous les jours et ont ainsi accès à de l’herbe fraîche en permanence. Les jeunes génisses ou bien les bœufs ont quant à eux accès aux herbus de prés-salés. Les poules vivent en pleine herbe toute l’année et les cochons sont en extérieur également.
Niveau alimentation, presque la totalité de leur alimentation provient de la ferme et est cultivé en agriculture biologique. Nous pouvons ainsi leur fournir une alimentation saine, variée et de qualité.
Pour nos veaux, nous pratiquons l’élevage avec des mères-nourrices. Cela va ainsi permettre aux veaux d’être élevé de façon naturelle et donc d’apprendre et reproduire le comportement des vaches, pour une intégration facilitée dans le troupeau par la suite.
Une partie des plantations en cours feront office d’abris naturels et permettront aux animaux de pouvoir se protéger des intempéries… et du soleil ! Elles garantiront aussi une source d’alimentation saine à nos abeilles.
Nous prônons une agriculture indépendante et raisonnée, avec une rémunération juste pour les éleveurs. Mais le système agricole est loin de ces ambitions et c’est donc aux agriculteurs de faire entendre leur voix et de trouver des solutions.
La fragilité du système a éclaté au grand jour lors de la crise laitière de 2009. Le prix du lait s’est effondré, et a entraîné de nombreux agriculteurs dans sa chute. Un combat a alors commencé pour demander une rémunération juste aux éleveurs et réclamer un système agricole plus stable, en maintenant des quotas pour réguler les productions. Nous rejoignons alors l’APLI (Association des producteurs laitiers indépendants) pour mener un combat Européen au côté de l’EMB et faire entendre raison aux gouvernements. Fin 2009, le mouvement entame une grève du lait. Les agriculteurs ne livrent plus leur lait. Nous participons alors à une opération coup de poing : des millions de litres de lait sont répandus dans un champ face au Mont-Saint-Michel.
Le combat se poursuit. En 2012, l’APLI crée FaireFrance, le seul lait équitable qui rémunère au juste prix les éleveurs. C’est une marque gérée et appartenant uniquement aux agriculteurs, sans aucun intermédiaire. Nous nous engageons immédiatement auprès de la marque, qui mène chaque année de nombreuses actions commerciales. Nous participons à ces opérations et partageons ces valeurs sur notre ferme en promouvant FaireFrance en boutique, en expliquant leur démarche sur notre parcours pédagogique et en les faisant intervenir lors du Cara-Meuh Festival (stand, conférences…) pour sensibiliser le grand public.
Au quotidien, nous avons choisi de travailler avec Biolait pour la collecte de notre lait, un groupement géré par des agriculteurs soucieux de maintenir un équilibre dans la filière du lait bio. Ils prônent l’indépendance des agriculteurs et une agriculture respectueuse de l’environnement. Biolait participe aussi à la régulation du marché et laisse les producteurs transformer leur lait et donc gagner en autonomie.
Pour les producteurs et les artisans ! Avec le référencement de 350 références issues de 40 producteurs locaux, notre boutique se veut être une vitrine des savoir-faire locaux. Nous y mettons en avant des produits de grande qualité, dont les producteurs partagent des valeurs humaines et environnementales proches des nôtres ; des petites productions qui ont du sens ! Nous partageons aussi les innovations locales, les nouvelles productions qui proposent des produits sortant de l’ordinaire.
Pour les consommateurs ! Grâce à ce large choix de produits, les consommateurs peuvent accéder à des produits de qualité, fabriqués près de chez eux et ainsi consommer local plus facilement. Aujourd’hui, cette offre de produits est encore plus accessible grâce à la mise en place d’un site de Click & Collect.
Nous nous sommes également développés afin de proposer des actions culturelles et divertissantes aux visiteurs.
Depuis 2013, l’exposition du collectionneur manchois Gérard Philippe, retraçant un siècle de transformation laitière, est installé à la ferme et permet à chacun de se remémorer ou découvrir les techniques d’antan et comprendre l’évolution du monde agricole.
Ensuite, nous avons commencer à mettre en avant les artistes du coin en mettant à leur disposition notre salle d’expositions. Ainsi, depuis 2016, chaque mois laisse place à une nouvelle exposition et donc à la découverte d’un nouvel artiste.
Dans cette logique, l’association L’Art à la ferme est créé en 2017. Elle a pour objectif de promouvoir la culture, le patrimoine Normand et de le rendre accessible en milieu rural à travers la réalisation d’événements, d’expositions, ou encore d’ateliers. Cela permet ainsi de favoriser les rencontres et les échanges entre les visiteurs et les artistes.
En 2020, nous créons un parcours pédagogique, gratuit libre d’accès) afin de pallier au manque des visites commentées, rendues impossibles à cause de la crise de la Covid 19. Ce parcours nous permet ainsi de faire découvrir la ferme aux visiteurs et de favoriser la transmission de nos savoir-faire. Evolutif avec les changements de paysages et d’activités au fil des saisons, il est ainsi un véritable outil d’échange avec les visiteurs.
Le Cara-Meuh Festival, véritable concentré de nos valeurs et engagements, est le temps fort de l’année durant lequel les producteurs, artisans et artistes locaux sont mis à l’honneur lors d’un week-end gourmand et festif !